Will Schutz, l’homme et le scientifique
Will Schutz, l’homme et le scientifique
Will Schutz a achevé son doctorat de Psychologie, Ph.D, à l’ UCLA en 1950. Durant la guerre de Corée en 1952, il est rappelé par la U.S. Navy et fait une recherche pour comprendre et prédire comment un groupe d’hommes donné travaillerait ensemble. Il en a résulté un premier livre, FIRO : A Three-Dimensional Theory of Interpersonal Behavior (1958), qui introduisait la théorie Fundamental Interpersonal Relations Orientation (FIRO)
Il présentait plusieurs instruments de mesure incluant le FIRO-B®, un instrument mis en forme pour prédire l’interaction entre deux personnes.
Sorti de la Navy, il enseigne et fait des recherches dans différentes universités parmi les plus renommées, Harvard, l’unversité de Chicago et l’université de Californie à Berkeley. Bien que très sollicité, il trouve qu’il atteint les limites des techniques traditionnelles.
A la fin des années 1950, il rentre en contact avec un groupe psychothérapeutique pour jeunes psychiatres, conçu pour les aider à en apprendre plus sur eux-mêmes avant d’exercer en tant que praticien de l’accompagnement. En tant que membre de ce groupe, il fut forcé à dire la vérité et à entendre le feedback d’autres membres du groupe sur comment ils le ressentaient vraiment, et s’ouvrir au monde des sentiments. Ce fut selon lui « une délicieuse frayeur »,
Au milieu des années 60, il s’étonne de ses observations. En effet, à la Albert Einstein Medical School dans le Bronx à New York, il observe des psychiatres conduire des groupes de psychothérapie. En parallèle, il commence une collaboration avec les Laboratoires de formation nationaux (NTL) à Bethel, dans le Maine, et conduit lui-même des T-Groups (“T” pour training – formation). Il trouve que le travail et les résultats des leaders des T- groupes qui étaient alors considérés comme « non –qualifiés » d’un point de vue professionnel « traditionnel », étaient plus créatifs, plus profonds, plus rapides, et plus efficaces que ceux obtenus au coeur de l’établissement psychiatrique.
Très stimulé, Will Schutz étudie alors le plus de nouvelles techniques possibles sur le comportement humain. Celles-ci comprennent la psychosynthèse, le psychodrame, la bioénergie, le Rolfing, et la gestalt therapy. Toutes ces méthodes avaient en commun l’utilisation de méthodes non-verbales et en particulier le mouvement et l’imagerie. Il commençe alors à intégrer des parties de ces méthodes non-traditionnelles dans ses propres techniques de groupe, Au début de l’année 1967, il écrit son best-seller, Joy : Expanding Human Awareness, dans lequel il reprend les techniques qu’il a étudiées aussi bien que celles qu’il a développées et explique comment les utiliser.
Il est toujours très sollicité par le monde universitaire mais aussi consulté par des entreprises très diverses. Mais il y trouve de moins en moins d’énergie et de plaisir. C’est pourquoi à la fin de l’année 1967, il se déplace vers l’Institut d’Esalen, un centre de développement personnel à Big Sur, en Californie, dans lequel il retrouve excitation intellectuelle et un champ pour utiliser sa créativité. Là, il va offrir des Groupes de rencontres— ateliers qui incorporent les idées des T-Groups ainsi que les méthodes in-vivo qu’il a apprises. En complément, il étudie et expérimente une variété d’approches—physiques, psychologiques, et spirituelles—pour développer le plein potentiel de chaque personne et les interactions entre les personnes. Lors des années Esalen, il écrit plusieurs ouvrages dont Here Comes Everybody (1971), une suite de Joy, et Elements of Encounter (1973), dans lequel il recense et présente les principes des groupes d’Encounters.
En 1975, il quitte Esalen et commence à intégrer son travail scientifique avec le matériel qu’il a expérimenté lui-même. Dans son ouvrage Profound Simplicity (1979), il communique ce qu’il a réalisé. Les approches qu’il a étudiées —groupes d’Encounters, imageries, gestalt therapy, psychodrame, acupuncture, bioenergie, Rolfing, la méthode Feldenkrais, l’aïkido, et le t’ai chi —sont toutes au service d’un même but : la réalisation du plein potentiel humain.
En 1980, il utilise l’expérience du potentiel humain et sa théorie FIRO ainsi que les échelles de mesure FIRO, et créé L’ Elément Humain qui a d’abord été testé dans des entreprises comme Kodak, Esso, Ampex, Mattel, United Biscuit, la U.S. Army. De ces premières expériences, les principes-clés que sont la Vérité, le Choix et la Conscience émergent et cristallisent. Il approfondit et élargit la théorie et les instruments FIRO, pour constituer un ensemble d’outils intégrés appelés Les Eléments de Conscience. Tous les instruments ont été conçus spécifiquement pour être intégrés à l’Elément Humain. Ses deux derniers livres couvrent l’ensemble du contenu de l’Elément Humain : The Truth Option (1984) et L’Elément Humain (1994) traduit en français.
De 1980 à 2001, Will Schutz, avec sa femme Ailish, constitue et forme une communauté internationale de participants et de praticiens—ce sont des individuels, des leaders d’entreprise, des formateurs, des consultants, des coaches, ou spécialistes du développement des organisations— pleinement acquis aux principes de l’Elément Humain. Racheté par l’entreprise japonaise Business Consultants, Inc. en 2001, l’Elément Humain est désormais aux mains de BCon qui a confié à Ethan Schutz, The Schutz Company, la poursuite de son développement avec les différents partenaires dans le monde.
“ L’objectif de ce travail est de contribuer au développement de plus de connaissance de soi, d’organisations plus ouvertes et d’individus avec une grande estime d’eux-mêmes….Lorsque nous réalisons le formidable pouvoir de la vérité, que nous reconnaissons notre stupéfiante capacité à déterminer nos propres vies et que nous dépassons notre peur de nous regarder ouvertement et honnêtement, nous pouvons atteindre des hauteurs sans limites de productivité et un accomplissement personnel, dans nos entreprises, nos relations, et en nous-mêmes.”
—Will Schutz, Ph.D.